Le confinement produit des effets très différents d’une personne à l’autre. De la même manière, le sentiment de solitude pouvant être éprouvé revêt toute une palette de couleurs, amenant des réactions singulières à chacun.
Qu’est-ce que la solitude ?
La solitude est généralement éprouvée en réaction à une absence d’interactions sociales et d’une vie affective ressentie comme satisfaisante. Cet état de solitude comprend des éléments objectifs (une absence réelle de liens par exemple) et des éléments subjectifs (le ressenti de cette solitude, qui n’est pas nécessairement en adéquation avec les éléments objectifs). En effet, une personne peut tout à fait se sentir seule en ayant un environnement social et affectif. En fonction de son engagement dans ces liens, de la qualité qu’elle leur donnent qui peut se révéler insatisfaisante, un sentiment de solitude peut être éprouvé.
La solitude pendant le confinement
En cette période de quarantaine, certaines problématiques qui étaient gérables jusqu’alors peuvent émerger avec force. Ce peut être le cas de la solitude. Alors que le confinement entraîne une diminution drastique des rapports sociaux, réduits à leur minimum, l’isolement qui s’en suit peut entraîner diverses manifestations somatiques, psychiques et corporelles : un syndrome dépressif (ralentissement psycho-corporel, manque d’entrain, modification de l’humeur, etc.), des troubles cardiaques (palpitations par exemple), l’apparition ou l’augmentation de conduites addictives, l’angoisse, etc.
Faut-il prendre contact avec un psychologue pour faire face à la solitude pendant le confinement ?
Toutes ces manifestations peuvent être difficiles à gérer et se convaincre de les traverser seul n’est pas forcément la solution adaptée.
Le plus souvent, la solitude n’est pas liée au seul contexte environnemental mais naît d’une rencontre entre cet environnement (ici, le confinement imposé par les consignes gouvernementales et la situation sanitaire) et un individu. La situation imposée par l’extérieur joue un rôle d’amplificateur de difficultés qui pouvaient être latentes mais qui, en fait, lui préexistaient.
Se saisir de ce constat et de cette période pour engager une psychothérapie constitue une possibilité de transformer ce sentiment de solitude et son rapport à son environnement et à soi-même.