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Certaines personnes passent des années à fuir toute forme d’engagement : engagement professionnel et engagement affectif avec un partenaire sont les deux principales formes que prennent ce qu’ils qualifient parfois eux-mêmes de fuite. Certains peuvent d’ailleurs s’y accommoder et revendiquer leur mode de vie comme relevant d’un choix dans lequel ils trouvent leur épanouissement.



Toutefois, il arrive que certaines de ces personnes, souvent à l’approche de la quarantaine, se mettent à lire différemment leur chemin parcouru. Ce qu’ils avaient vécu jusque-là comme une somme d’expériences enrichissantes et qu’ils avaient apprécié comme tel se meut en une angoisse de n’avoir pas construit. La souffrance psychique associée à cette angoisse suscite alors bien souvent des questions d’ordre fondamental, notamment sur la distinction entre libre-arbitre et déterminisme.



L’écoute des processus inconscients que permet le dispositif psychanalytique offre alors une possibilité à ces êtres de construire des réponses aux questions qui les agitent. Cette traversée intérieure vient frotter l’être au plus près de ses conflits psychiques, en se confrontant aux paradoxes et leurres que connait toute organisation psychique.



Si l’engagement n’est pas une fin en soi, la souffrance qui peut être éprouvée est en elle-même l’indicateur que la libido est investie à ne pas s’engager. En effet, la mise en échec répétitive de relations amoureuses ou de situations professionnelles auxquelles sont pourtant associés plaisir et satisfaction constitue un effort. Il s’agit bien souvent d’une manière de s’assurer de garder le contrôle de sa vie, quel que soit le prix à payer. Lorsqu’un tel fonctionnement finit par s’épuiser, la solitude éprouvée peut être massive et conduire au désarroi. La cure psychanalytique se fait alors lieu d’exploration psychique, lieu à partir duquel un engagement avec soi-même pourra progressivement s’instaurer.


Docteur Chloé Blachère
Psychothérapie et psychanalyse à Paris 18è