La sexomnie, aussi nommée sexsomnie, correspond à une forme de somnambulisme. Parfois appelée « somnambulisme sexuel », la sexomnie est caractérisée par le fait d’avoir des comportements sexuels durant le sommeil : mouvements de bassin à caractère sexuel, masturbation, tentatives de pénétration. Ces comportements sont généralement découverts par le partenaire de la personne présentant une sexomnie, cette dernière n’ayant elle-même pas conscience de ses agissements nocturnes. Ces comportements peuvent rendre une vie de couple difficile, au point que l’un et l’autre des partenaires en souffrent. Les conséquences d’une sexomnie peuvent être graves lorsque de tels agissements ont lieu sans le consentement du partenaire, voire qu’ils prennent la forme de passages à l’acte incestueux.
Lorsqu’une personne souffre d’une sexomnie, commencer une psychothérapie ou une psychanalyse peut constituer une occasion de se mettre à l’écoute de la partie inconnue qui existe en soi-même. En effet, l’articulation qui peut être faite entre ces comportements de sexomnie et des pensées tenues jusqu’alors inconscientes peut être réalisée au moyen de l’association libre des pensées en séance. Cette technique permet que des éléments psychiques (souvenirs, fantasmes) ayant été refoulés du fait de leur caractère déplaisant, voire insoutenable, puissent faire retour dans le champ de la conscience et s’inscrire psychiquement. Ce travail produit un effet d’apaisement qui, bien souvent, se traduit également par un apaisement du corps pendant le sommeil.
Chloé Blachère
Psychothérapie et psychanalyse à Paris 18è
