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Le 26 novembre dernier s’est tenu le dernier colloque du Réseau pour la Psychanalyse à l’Hôpital (RPH-école de psychanalyse).


La journée portait sur ce qu’implique psychiquement de devenir mère, entre amour et haine, entre Eros et Thanatos, mouvements contradictoires bien souvent difficiles à supporter pour une femme devenant mère, même pour elle-même. Ils le sont généralement parce que la femme qui les éprouve pense que ces pensées déterminent la manière dont elle est mère et dont elle va continuer de l’être, parce qu’elles pense que ces pensées traduisent la manière dont elle prend soin de son enfant, ou qu’elle craint qu’elles ne soient perçues comme telles. Pourtant, la psychanalyse rend compte du fait qu’il n’en est rien, et qu’au contraire les femmes qui ont le courage d’associer librement leurs pensées dans le cadre de leur cure (c’est-à-dire en psychothérapie ou en psychanalyse), sans porter de jugement sur ces pensées, mais simplement en les disant à haute voix en séance à mesure qu’elles se présentent, observent que la position de mère qu’elles occupent auprès de leur enfant devient moins problématique et que les relations s’en trouvent apaisées.


Le dispositif psychanalytique ainsi investi devient une ressource précieuse, un lieu à partir duquel il est possible de construire et d’ajuster sa position féminine, sans qu’être femme et être mère s’excluent ou constituent une difficulté au quotidien.


Ce cheminement intime à travers ses pensées produit des effets non seulement pour celle qui en fait l’expérience, mais également pour les enfants dont celle-ci à la responsabilité.


Chloé Blachère

Psychothérapie et psychanalyse à Paris 18è