Qu’est-ce que la dépendance affective ?
Certaines personnes viennent consulter en se présentant comme ayant un problème de dépendance affective. Cette difficulté à être autonome, indépendant dans sa vie et ses prises de décision peut en effet représenter une difficulté au quotidien, et causer une souffrance psychique importante, avec un vécu d’enfermement dans des schémas relationnels qui se répètent.
Dépendance affective aux amis, dépendance affective dans les relations amoureuses ou avec les partenaires sexuels, dépendance affective à un père, à une mère, dont la consultation et l’avis comptent autant, sinon plus, que son propre avis. Si ce constat est bien souvent déjà établi par la personne venue consulter, il n’en permet pas pour autant la résolution, car cette résolution implique une perte que l’être n’est pas toujours prêt à accepter.
Dépendance affective, psychothérapie et psychanalyse
Lorsqu’une personne commence une psychothérapie car elle souffre de dépendance affective, la plainte que comporte son discours rencontre progressivement la difficulté qu’est la sienne à quitter une telle position de victime. Il y a d’un côté la souffrance que génère cette dépendance, et de l’autre, le constat d’une résistance qui se traduit par le fait de ne pas entreprendre les actions nécessaires à se positionner autrement dans sa vie et ses relations aux autres.
L’émergence de tels paradoxes peut conduire la personne qui en a le désir à s’interroger, introduisant un rapport d’honnêteté avec elle-même, même si celui-ci peut être inconfortable pour le narcissisme.
Une telle évolution du positionnement subjectif constitue un indicateur précieux d’une transformation psychique qui n’est plus attendue de l’autre (l’autre médecin, psychothérapeute, psychanalyste, de qui est attendue la guérison) mais de soi-même, avec l’aide d’un autre, le clinicien consulté
Chloé Blachère
Psychothérapie et psychanalyse à Paris 18è